6 règles de footeux à appliquer pour être meilleur à la batterie
Je vous le dis tout de suite je ne suis pas un expert en foot, ni un fan. En vérité je regarde que très rarement, juste pour les grandes occasions.
Lors de la finale de la coupe d’Europe j’ai pu observer comment les joueurs jouaient, comment ils se faisaient la passe et qu’est-ce qui ferait qu’ils marqueraient un but ou non.
J’ai pu retenir ces 6 règles qui sont transposables à la batterie :
- Ne la jouer pas solo
- Savoir accélérer et ralentir
- Viser juste
- Taper au bon moment
- Réussir sa frappe
- Célébrer la victoire
1) Ne la jouer pas solo :
Vous le savez sans doute le foot est un sport d’équipe. Les joueurs doivent donc faire des passes jusqu’à arriver à la cage adverse. Maintenant imaginons qu’un joueur défensif prenne le ballon et décide de traverser le terrain tout entier en pensant y arriver tout seul, pensez-vous qu’il va y arriver ?
Surement pas, le joueur a besoin des autres pour avancer jusqu’au but final. S’il pense comme ça il se heurte à un mur.
Quand vous jouez en groupe c’est pareil, la qualité du morceau que vous allez jouer va dépendre de chacun des musiciens qui composent le groupe. Je dirais même qu’il va dépendre de la qualité d’écoute des musiciens des uns envers les autres et de la capacité de chaque musicien à s’adapter aux autres.
Le meilleur batteur du monde dans un groupe ne signifie pas forcément que le groupe est bon !
Si le batteur veut montrer qu’il est le meilleur et place des breaks tout le temps, n’importe où, il va gâcher la musique et prendre la place de tous les autres instruments. Or ce n’est pas du tout ce qu’on recherche dans une chanson. En général on écoute une chanson car le tout est harmonisé et chaque instrument participe à la bonne réalisation de celle-ci.
La beauté d’une chanson n’est pas le fruit d’un seul instrument, mais de l’harmonisation de ceux-ci entre eux.
2) Savoir accélérer et ralentir :
Avez-vous déjà regardé un joueur en plein action ? il dribble, fait des petits ponts et d’autres gestes techniques.
Tout ça pour déstabiliser l’adversaire et avoir plus de chance d’arriver au but adversaire.
Vous devez faire de même si vous ne voulez pas ennuyer le public.
Quand vous faites un solo par exemple vous devez surprendre l’auditeur. Pour ça rien de mieux que de faire des cassures dans le tempo et ralentir d’un seul coup voire même s’arrêter complètement.
Vous ne devez bien sûr pas le faire à la fin de chaque fin de mesure sinon il n’y aura plus aucune surprise et tout l’intérêt aura disparu 🙁
Cependant si vous accélérez ou ralentissez au bon moment ça aura pour conséquence de relancer l’attention du public.
Le but est de maintenir cette attention toute la durée de votre prestation grâce à des pics. Ça peut être tout aussi bien des pics positifs que des pics négatifs. Je m’explique, vous avez le choix de provoquer une euphorie totale avec un break de ouf comme un moment d’ennui avec un rythme banal.
En fait dans les deux cas c’est une bonne chose du moment que vous jouez sur les 2 tableaux et que vous alternez entre ces deux pics. Les moments d’euphorie seront d’autant plus impressionnant que vous partez d’un moment d’ennui extrême, la différence se fera ressentir et le public sera d’autant plus impressionné.
3) Viser juste :
Le joueur a deux choix possibles :
1) Soit il fait une frappe cadrée
2) Soit il fait une frappe non cadrée
Le batteur a lui aussi deux choix :
1) Frapper au bon endroit
2) Frapper au mauvais endroit
On peut penser de prime abord que c’est une question de chance.
Mais je pense que la qualité de la frappe dépend entièrement du batteur, pas du matériel et encore moins de ses baguettes.
C’est sa capacité de concentration et ses nombreuses heures de répétitions qui vont faire qu’il va réussir à frapper là où il veut ou non.
En batterie il y a des frappes qui sont plus dur à exécuter que d’autres, par exemple : les rimshots, les ouvertures charley, les accents sur le dôme de la cymbale, etc…
Pour y arriver il n’y a pas de secret, il faut s’entrainer encore et encore. Ça prendra des heures, surement des jours mais une fois acquis ce sera pour toujours.
Plus vous le répéterez moins vous aurez besoin de vous concentrer la prochaine fois que vous le ferez, ça sera devenu un automatisme.
En fait pour arriver à tout maîtriser à la perfection il faut d’abord essayer de maîtriser un premier geste à la perfection, puis un second puis un troisième, jusqu’à avoir fait le tour.
C’est en progressant comme ça, par petit pas que vous pourrez arriver un jour à faire de grandes choses.
N’essayez pas de tout apprendre d’un coup, c’est le meilleur moyen pour tout mélanger et ne progresser dans rien du tout.
4) Taper au bon moment :
Le but n’est qu’à un centième de seconde près, s’il avait tiré avant le ballon aurait touché le poteau, s’il avait tiré après le ballon aurait été arrêté par un joueur adversaire. C’est à CE moment-là qu’il devait tirer pour marquer un but.
Le succès de quelque chose est une affaire de précision.
Vous ne pouvez pas laisser la place au hasard et vous dire : « et si ça tombe juste », ça c’est jouer à la loterie et c’est pour les faibles.
Vous ne voulez pas être en concert et réussir un coup sur deux parce que vous avez la flemme de travailler. Si c’est le cas vous n’irez pas bien loin. Ça suffira sans doute pour jouer dans un petit village et si ça vous convient c’est très bien, mais si votre désir c’est de jouer dans l’orchestre nationale alors ça ne suffira certainement pas, vous le constaterez très vite par vous-même.
A la batterie un rythme peut avoir une toute autre sonorité si vous changez ne serait-ce qu’une note du rythme (ex : un coup joué moins fort), et c’est ce qui va faire que votre rythme va groover ou non.
C’est une affaire de précision :
En concert la précision est d’autant plus importante car vous êtes face à un public qui exige de vous une prestation correcte parfaite. Vous ne pouvez laisser la place à l’incertitude.
Imaginez si vous devez frapper la crash au début de la mesure et que vous la frapper véritablement une double croche trop tard…
Le résultat sera moche (même si ça se joue à quelques millisecondes près), car tout le monde aura monté le volume de son instrument pour faire un BOOM sauf vous qui serez en décalage.
Ça va créer un déséquilibre pas très agréable à entendre.
Vous ne voulez pas en arriver là alors travaillez les points forts du morceau.
5) Réussir sa frappe :
C’est là où se termine tous les efforts de l’équipe : le but.
Après de nombreuses tentatives échouées, après de nombreuses passes et après de grosses doses de stress ils ont réussi à traverser tout le terrain et à marquer ce p***** de but.
C’est le point culminant, l’objectif à atteindre. Pour y arriver vous aurez besoin des deux points précédents.
C’est un processus qui doit être construit sur des bases solides et si vous ratez les deux points précédents alors vous raterez votre but qui est votre concert.
Tout au long de votre chemin vous devrez maintenir votre concentration à son maximum. Vous devrez faire de votre mieux pour viser et frapper au bon endroit.
Et petit à petit vous allez avancer vers la réussite de votre concert.
6) Célébrer la victoire :
Maintenant que le ballon est dans la cage il faut apprendre à savourer la victoire et à féliciter tous ses coéquipiers.
En effet à chaque étape que vous allez traverser félicitez-vous et ceux qui vous ont accompagné, que ce soit un énorme succès ou quelque chose de minime.
En fait on a tous sa propre vision du succès et peut-être que VOTRE succès c’est de jouer des doubles croches à 60 bpm. Peut-être que ça peut paraître ridicule pour certains mais pour vous c’est important et si vous y arrivez ça prouvera que vous aurez progressé.
N’oubliez pas qu’on n’est pas tous au même niveau et que chacun peut progresser qu’il soit débutant ou même expert.
L’apprentissage ne s’arrête JAMAIS.
Profitez de ce rare moment d’euphorie pour recharger les batteries à bloc et en ressortir encore plus fort pour vous dépasser encore plus la prochaine fois.
Quel serait votre succès aujourd’hui ?
Moi ce serait faire une battle avec Jojo Mayer 😉